olivierthomasOlivier Toma dirige la société biterroise Primum Non Nocere qui fait référence pour accompagner les établissements de soins.
Les 70 000 biberons des maternités privées de Montpellier recyclés en salons de jardin et jouets, c’est lui. 700 000 kilomètres économisés à l’hôpital Saint Pierre de Palavas-lesFlots en rationalisant les transports, encore lui. Et toujours lui, cette chute de 35 % de l’émission de gaz à effet de serre d’un hôpital de banlieue parisienne.
Olivier Toma préférera citer l’équipe d’ergonomes, thermiciens, chimistes, qualiticiens… 21 profils rares qui font battre le cœur de Primum Non Nocere, le bureau d’experts qui fait référence en France pour accompagner les établissements de santé dans leur politique environnementale : il compte 300 clients.
Une fois n’est pas coutume, Primum Non Nocere (littéralement « surtout ne pas nuire ») sort de l’ombre ce vendredi 23 septembre à l’occasion de l’inauguration de ses locaux, à Béziers. Sept ans après la création de la société, relais de l’association de « lobbying éthique » C2DS, qui fédère 500 établissements en France.
Tout commence beaucoup plus tôt, au milieu des années 1990. Olivier Toma est alors patron de clinique : « On triait les déchets, on choisissait des matériaux sans matières volatiles… ».
Empty wheelchair parked in park
L’initiative est saluée à Paris, avec deux prix remis par Jacques Chirac, président de la République, puis Dominique Voynet, ministre de l’Environnement.
La dynamique ne s’arrêtera pas, même quand Olivier Toma perdra son poste pour ses propos iconoclastes – il a fait reconnaître ses droits en cassation. L’équipe de Primum Non Nocere fait circuler le virus de l’environnement dans un contexte pollué par la course à la rentabilité. Les réalisations « exemplaires » figurent dans un livre à paraître en février.
Le travail ne manque pas : « Le Grenelle de l’Environnement, c’est quarante décrets d’application dans la santé… » Avec beaucoup d’incohérences : alors que le coût de la mauvaise qualité de l’air intérieur est estimé à 19 Md€, Ségolène Royal abroge (en juillet 2015) un texte qui impose des mesures protectrices…
Pas de quoi décourager Olivier Toma et ses équipes toujours en quête d’idées : sensibiliser les pharmacies, des établissements à l’étranger (Vietnam, Canada, Allemagne…), créer un Mooc, module de formation en ligne, ouvrir un « lab » sur des produits innovants.
Comme ce kit révolutionnaire posé sur le bureau d’Olivier Toma qui permettra de plonger une pièce anatomique dans du formol sans s’exposer au produit chimique.
Contact : http://primum-non-nocere.fr/

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