BlogCommuniqué de presse

Le 18 avril, une demi-journée était consacrée au secteur SSR afin de se pencher sur ses problématiques et bien prendre en compte ses spécificités. « La commission SSR CAHPP souhaite apporter des solutions techniques, vous éviter les pièges et vous permettre de faire des économies » a lancé Yvon Bertel-Venezia, PDG de CAHPP dès l’introduction. Et pour preuve, l’exemple de 150 000 euros d’économie obtenus par CAHPP sur la maintenance des ascenseurs de deux bâtiments SSR a convaincu l’auditoire du vaste potentiel d’économies à réaliser.
Le secteur privé représente 29 % des 1660 établissements SSR (43 % sont publics et 28 % sont des ESPIC). L’activité du secteur SSR se développe : + 4 % pour le secteur privé, + 1,23 % pour le secteur public, l’activité des Espic, quant à elle, se stabilise à 0,34 %. Entre 2016 et 2017, on note une augmentation du nombre de patients dans toutes les prises en charges sauf pour les séjours de tumeurs malignes et les affections des organes digestifs ou l’on observe une stabilité du nombre de patients.
« Notre secteur se développe fortement. D’une part, les établissements se sont médicalisés, les équipements sont connectés, et d’autre part, la durée moyenne de séjour du secteur MCO s’est réduite », précise Christophe Sadoine, président de la commission. « Notre secteur est sous les projecteurs de la tutelle depuis quelques années ; nous souhaitons souder les établissements. Le ministère veut développer les parcours de santé et nous considérons précisément que nous sommes le bon maillon entre la ville et l’hôpital ».
L’hospitalisation complète en SSR se maintient avec une DMS de 35,2 jours alors même que l’hospitalisation de jour se développe (+ 5,1 % entre 2016 et 2017) et qu’un nouveau concept de « HAD de rééducation » apparaît. Même si les signaux de l’activité sont au vert, son financement diminue depuis cinq ou six ans, souligne Christophe Sadoine. Rémunérée « en silo » aujourd’hui, l’activité sera demain financée au parcours. « Notre secteur a besoin de l’appui expert et professionnel de CAHPP pour réussir ces évolutions. De plus, l’enveloppe de financement à la qualité en 2019 d’un montant de 200 millions d’euros s’élèvera à 2 milliards en 2020. Nous devons donc faire partie des meilleurs ».
Comment optimiser la dépense énergétique ?
Le poste de dépense énergétique pèse entre 1 et 3 % du budget d’un établissement SSR. La consommation moyenne par mètre carré et par an est de l’ordre de 350 à 550 KWh. En 10 ans, les prix ont augmenté de 44 % pour l’électricité, de 45 % pour le gaz, de plus de 10 % pour le fioul et de plus de 13% pour le bois. Chauffage, climatisation et centrale d’air représentent déjà 60 % de la consommation énergétique. Comment optimiser cette dépense ? « Il y a trois leviers d’action que sont l’achat des énergies – CAHPP négocie par exemple un volume annuel pour plus de 700 établissements – puis les solutions techniques, et enfin l’intégration de changement de comportement », explique Elias Bitar, Directeur des Prestations Bio médicales. CAHPP s’engage sur la conduite d’audit énergétique via des entreprises habilitées, recherche les moyens d’actionner les leviers et s’engage sur des résultats contractuels, a-t-il rappelé.
« Un meilleur pilotage entraine déjà une baisse entre 5 et 7 % de la consommation, de meilleurs équipements de 10 à 20 % de baisse, et le changement de comportement de 5 à 10 %. Enfin, l’impact d’une maintenance performante sur la consommation en énergie est de l’ordre de -10 à -25% en moyenne », détaille Elias Bitar.
Par ailleurs CAHPP lance des marchés d’engagement sur les électro stimulateurs sur lesquels une marge de 15 à 30 % a été constatée entre la quinzaine de produits proposés. « Quand on arrive à 50 dans un magasin, on fait baisser les prix », souligne Yvon Bertel-Venezia, notant toutefois que les cadentiels des établissements ne sont pas identiques et ne correspondent pas toujours au calendrier du marché d’engagement.
« D’une manière générale, nous travaillons en mode projet », présente Thierry Monnin. « Pressothérapie, cryothérapie, etc., nous intervenons très en amont et accompagnons l’établissement jusqu’au bout ».
C’est également en mode global et projet que CAHPP aborde les enjeux du digital. « CAHPP est la seule centrale à aborder le digital avec des solutions globales et non pas avec des approches « produit » comme le font les autres » a souligné Romuald Huon, Directeur Commercial de Hoppen.
« Le digital se développe dans tous les secteurs lorsque le nombre d’usagers augmente ainsi que les contraintes de temps. Hoppen ne vend pas des solutions, encore moins des produits ou outils mais vend du changement ! » et propose une chambre du patient SSR connectée devenant un outil de confort et de travail.
Medical Interface, organisme de formation et de conseil dans les domaines de la gestion hospitalière et de l’information médicale depuis plus de 25 ans, proposait d’optimiser la codification. « Nous constatons très souvent une non optimisation de la codification car le CASEMIX de l’établissement est non exhaustif, les professionnels de l’établissement ne sont pas identifiés dans l’activité PMSI, la lourdeur des prises en charge n’est pas décrite, il y a des pertes financières en termes de facturation en raison d’une mauvaise qualité de codage. Nous le savons tous, un codage PMSI non exhaustif tant sur le plan quantitatif que qualitatif se répercute sur la valorisation des séjours. C’est le sens de l’avenir », a expliqué Perrine Legendre, TIM expert.
LPG, société française est fournisseur des établissements SSR depuis trente ans. LPG propose d’entrer dans une approche novatrice de la rééducation avec, notamment avec la plateforme HUBER 360® EVOLUTION fait par et pour des kinés. « Grâce à une sollicitation simultanée des capacités physiques et cognitives, cet appareil assure une prise en charge complète pour retrouver rapidement de l’autonomie. Ses capacités technologiques permettent de traiter plus de 90% des pathologies. Il propose des schémas fonctionnels proches de la vie réelle et chaque patient peut avoir son avatar », détaille Thomas Ambert, Responsable des ventes de LPG.
Christine Marty, kinésithérapeute à la Clinique St Roch de Fronton s’enquiert de l’éthique de chacun. « Ces progrès sont formidables et nous les avons déjà intégrés pour une partie de ceux présentés aujourd’hui, mais le soignant que je suis doit défendre en permanence une réflexion éthique, et garantir la confidentialité des dossiers mais surtout veiller à une humanité dans les relations avec autrui ». Trois valeurs que CAHPP défend.
L’approche « métier » des commissions répond aux demandes des professionnels de santé. Ces demi-journées permettent de créer de la proximité entre tous, rappellent les accompagnements CAHPP, et de présenter certaines solutions grâce à la présence de quelques industriels.
La prochaine réunion de la commission SSR se tiendra en Octobre 2019.