Cet EHPAD accueille 40 pensionnaires, âgés de 61 à 102 ans, dont la plupart souffrent de troubles cognitifs de type Alzheimer. CAHPP a contribué depuis le début à la réalisation de cette salle sensorielle et achève à distance la finalisation.
« La salle Snoezelen, entièrement financée par l’Agence Régionale de Santé, devrait permettre d’améliorer les conditions de vie de nos pensionnaires qui déambulent à longueur de journées et pour lesquels malgré tous nos efforts d’animation nous n’offrons pas suffisamment de soins, indique Marie-Annick Henderson, cadre de santé. Nous espérons grâce à cette salle leur proposer le cadre nécessaire à la redécouverte d’un sentiment d’apaisement et une sensation de détente ».
Dans l’EHPAD les Trois Ilets, beaucoup de résidents sont atteints de maladies neurodégénératives qui nécessitent une prise en charge spécifique. « L’espace sensoriel est un choix de la direction qui – à condition d’être utilisé à bon escient – permettra d’accompagner les résidents dans leur parcours de soins. Cette thérapie, non médicamenteuse, devrait leur apporter le bienêtre nécessaire pour contrer l’agitation et les angoisses qui les hantent. Lors de ma formation et durant mes stages, j’ai utilisé ce type d’espace. C’est une philosophie, une prise en charge qui suppose le respect de quelques principes. Ainsi, le résident entre dans la salle accompagné d’un membre du personnel qui aura au préalable suivi la formation lui permettant de comprendre les bienfaits et l’utilisation de cet espace. Le cadre de santé supervise les soins et veille à la bonne utilisation du lieu », explique Trécy Hennion, psychologue.
Les travaux d’aménagement de la salle sensorielle ne sont pas totalement terminés mais l’ensemble du personnel bénéficie actuellement d’un apport de connaissances par le biais de la certification Alzheimer qui lui permet de comprendre cette maladie, ce qu’elle implique et comment accompagner dans un établissement médico-social les personnes souffrant de cette pathologie. « L’espace sensoriel est un outil dont nous disposerons bientôt pour la prise en charge thérapeutique de nos résidents. Cette certification nous apporte les bases nécessaires à une utilisation optimale de l’espace sensoriel ».
À terme, Trécy Hennion espère « que lors des séjours dans la salle, une communication non verbale se fasse entre le patient et l’accompagnant afin que les sourires et la gestuelle permettent de rétablir un contact. Cependant ce n’est pas à moi de guider le résident, c’est lui qui me fait part de ce qu’il voit, ressent, perçoit ».