Laetitia Destienne, Chargée de Missions Handicap et Dépendances CAHPP
Reconnaître les droits des patients (loi Kouchner, mars 2002) s’est aussi traduit pour certains fournisseurs par l’intégration des patients au projet d’évolution de leurs produits ou de création de nouveaux. Un changement d’esprit.
Ainsi, pour le bien-être de tous, ont émergé des solutions pour soigner les escarres qui peuvent devenir invalidantes pour le patient et dont la prise en charge est chronophage pour le personnel. La méthode traditionnelle contre les escarres consiste à retourner le patient toutes les deux heures au détriment de son sommeil, elle demande surtout une disponibilité importante des aidants. La solution Turn All – un système installé sous le matelas – permet de repositionner dans une inclinaison latérale de 30°, et d’alterner cette inclinaison toutes les 30, 60 ou 90 minutes, de manière silencieuse, douce et automatique. Ce système libère du temps et permet à l’aidant de concentrer son attention sur d’autres besoins du résident.
Également, afin de restituer une autonomie aux personnes ayant des difficultés motrices ou cognitives, des émetteurs programmables du type Gewa Maxi ont été imaginés. Ce dispositif robuste et léger permet de piloter facilement la télévision, les lumières ou tout autre appareil équipé d’un récepteur infrarouge. Ces deux innovations d’origine danoise et suédoise, proposées par CREE sont en phase de lancement en France.
De même, EzyGain, concepteur d’outils connectés pour la rééducation fonctionnelle et l’activité physique adaptée s‘efforce de faire évoluer ses produits pour aider le patient dans sa recherche d’autonomie.
Enfin, pour les personnes en chaise roulante, les coussins Polyair permettent un rééquilibrage du bassin et s’adaptent à la morphologie de chacun.
Des innovations pour le bonheur de tous
La résidence René Marion a opté pour l’installation de rails au plafond pour les lève-personnes et des moteurs fixes afin d’éviter le transport de matériel de chambre en chambre. L’objectif pour la direction et l’ergothérapeute est de réduire les troubles musculo-squelettiques que rencontrent les soignants lors de la mobilisation des résidents et du déplacement du matériel d’une chambre à l’autre. Pour sa part, le résident, moins secoué, se sent en sécurité pour se déplacer. « Quand l’industriel se met à la place du résident, de l’aidant et réfléchit à des innovations, on assiste à des avancées bénéfiques pour tous ! » souligne Laetitia Destienne, chargée de missions handicap et dépendances à CAHPP.
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