Dans le cadre des Lundis de l’IA, Bastien Masse, délégué général de l’association Class’Code, a proposé un cycle de trois interventions pour mieux cerner les enjeux de l’intelligence artificielle (IA) appliquée au domaine de la santé. Durant ces trois heures, Bastien Masse nous a pris par la main pour nous apprendre à décrypter, à comprendre puis à maîtriser ces outils. Retour sur ces trois heures de formation.
De quoi parle-t-on ?
L’intelligence artificielle regroupe un vaste ensemble de techniques programmées pour simuler certaines fonctions cognitives humaines. Chaque IA est spécialisée : traitement du langage, créativité, analyse de données, etc. L’IA dite générative (comme ChatGPT) se distingue par sa capacité créative. Elle s’avère utile pour automatiser certaines tâches – rédaction de rapports, création de chatbots spécialisés – mais elle exige une anonymisation des données et une vigilance accrue pour identifier les éventuelles « hallucinations » de la machine.
Dans le secteur médical, l’IA peut être mobilisée pour analyser des comptes rendus ou assister au dépistage. Toutefois, une supervision humaine demeure essentielle pour in fine vérifier la pertinence des résultats.
Atouts et limites
Les IA constituent de puissants outils de traitement et de valorisation de l’information, comme l’a illustré Bastien Masse dans la session du 15 septembre. Mais il rappelle avec insistance deux limites majeures :
- L’impact environnemental : l’entraînement et l’utilisation des IA sont très énergivores et génèrent des émissions significatives de gaz à effet de serre.
- Les enjeux éthiques : protection des données, respect du droit d’auteur, responsabilité face aux décisions médicales.
Les prérequis d’un usage raisonné
Le 22 septembre, la troisième intervention était consacrée aux conditions nécessaires pour intégrer l’IA dans les pratiques professionnelles. Avant d’explorer les solutions disponibles, il est impératif de définir clairement les besoins métiers.
Bastien Masse a également présenté deux dilemmes :
- Le paradoxe de l’apprenti : les tâches répétitives (traitement, rédaction, classification de documents), habituellement formatrices, peuvent désormais être effectuées plus rapidement et efficacement par l’IA. C’est pourquoi la question se pose de continuer à confier ces missions aux apprenants pour préserver leur montée en compétence.
- Le paradoxe de l’expert : certaines IA atteignent un niveau de performance comparable, voire supérieur, à celui des spécialistes dans des tâches comme le diagnostic. Pourtant, pour des raisons éthiques et de sécurité, la validation humaine reste indispensable. La confiance et la responsabilité ne peuvent être déléguées entièrement à la machine.
Ces interventions de Bastien Masse invitent à une réflexion collective sur la place que nous souhaitons donner à l’IA dans nos métiers. Elles rappellent que, même si l’IA est un formidable outil, son usage doit rester raisonné, encadré et éclairé.
La prochaine session aura lieu le 13 octobre de 11h30 à 12h30, sous forme d’atelier. Le but de cet atelier est de savoir « prompter » et de se familiariser davantage avec les outils en manipulant.
























