Véronique Molières, Directrice du C2DS
Depuis 1992, au sein de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), 195 pays et l’Union européenne se réunissent tous les ans pour trouver des mesures destinées à limiter le réchauffement climatique. Lors de la COP 21 en 2015 organisée à Paris, les pays ont signé « l’Accord de Paris ». Juridiquement contraignant, il vise à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés – et de préférence 1,5 degrés -, d’ici 2050, par rapport à l’ère préindustrielle, s’appuyant sur les recommandations du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC). À la suite de quoi, chacun des pays doit fournir sa « contribution déterminée » pour afficher les efforts déployés pour réduire ses émissions nationales et s’adapter aux effets du changement climatique.
Si la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique se sont engagés, les quatre cours de justice de ces pays ont néanmoins rappelé à leur gouvernement que leurs politiques n’étaient pas conformes aux engagements pris en 2015.
En introduction de la COP 26 qui s’est tenue à Glasgow en novembre 2021, António Guterres, secrétaire général de l’ONU déclarait que nous devions « agir plus et plus vite pour maintenir en vie l’objectif de 1,5 degrés. Notre planète fragile ne tient qu’à un fil. Nous sommes toujours au bord d’une catastrophe climatique. Il est temps de passer en mode urgent, sinon nous n’aurons aucune chance d’atteindre le Zéro émission nette ». Les résultats obtenus à l’issue des négociations sont décevants. « Ils reflètent les intérêts, les conditions, les contradictions et l’état de la volonté politique dans le monde aujourd’hui. Ils franchissent des étapes importantes,
mais malheureusement la volonté politique collective n’a pas été suffisante pour surmonter certaines contradictions profondes », a reconnu le secrétaire de l’ONU.
La communauté du C2DS
Le Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS), association créée il y a une quinzaine d’années, anime une large communauté pour embarquer le plus d’acteurs de la santé possible dans une démarche de développement durable, véritable outil de performance. Ce réseau fort aujourd’hui de 750 établissements sanitaires et médico-sociaux partage des valeurs et surtout des bonnes pratiques inspirantes et duplicables par tous.
« Les professionnels de santé ne nous interrogent plus sur pourquoi s’engager mais sur comment s’engager. Les clubs pharmacie, responsables qualité, techniciens, communication, médecins, le partage d’initiatives deux fois par mois, notre newsletter, etc. répondent à cette demande. Les pairs se parlent entre eux, partagent des solutions ou en inventent de nouvelles ; ils font bouger leurs lignes. Le comité s’emploie à fournir des informations sourcées, comme par exemple la veille réglementaire mensuelle, et surtout nous inventons les rendez-vous et les outils nécessaires pour maintenir la motivation de tous au quotidien. Le dynamisme sur le terrain est réel et c’est ce que nous expliquons aux médias qui nous suivent et aux décideurs en santé que nous rencontrons », explique Véronique Molières, directrice du C2DS.
Le C2DS était présent à la COP 26 pour attester de ce dynamisme français avec à l’appui sa dernière publication « L’hôpital agit pour la planète » : « le secteur de la santé est absent de ces sommets
mondiaux alors que l’activité de santé produit sa part de gaz à effet de serre, mais des initiatives internationales se structurent. Nous sommes revenus boostés par les rencontres faites à Glasgow avec des ONG comme la nôtre, engagées aux quatre coins du monde.
Notre planète n’a pas de plan B. » CAHPP est partenaire historique du C2DS.
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